Risques psychosociaux – Idées reçues 6

Risques psychosociaux, approche bienveillante, anticipation et conseils, le conseil Eléas

IDEES RECUES 6: LE BURN-OUT

Le burn-out est une maladie, une maladie professionnelle.

  • Faux :

Le burn-out n’est pas une maladie ni une nouvelle catégorie de pathologie mentale. Il se  définit comme un syndrome d’épuisement professionnel regroupant un ensemble de symptômes qui  apparaissent progressivement sans causalité simple identifiée. Des cas de burn-out pourraient être reconnus comme essentiellement dû à des facteurs professionnels. La frontière entre une souffrance issue de la sphère privée et une situation de souffrance causée ou aggravée par le travail reste cependant difficile à établir.

Les premiers symptômes d’un burn-out peuvent être des difficultés de concentration, une fatigue récurrente, une tendance à somatiser, le développement d’une certaine indifférence par rapport au travail. Puis s’installent progressivement un épuisement émotionnel, des traits de dépersonnalisation (cynisme vis-à-vis du travail) et une baisse de l ’accomplissement personnel  au travail.
Ces symptômes sont en partie communs aux états de stress chronique.

Le burn-out est une dépression.

  • Faux :

Burn-out et dépression ne sont pas des termes équivalents.

La dépression comporte des sentiments de désespoir, de dévalorisation et de culpabilité qui ne sont
pas nécessairement présents dans un burn-out.

Le burn-out se traduit par une incapacité à agir brutale qui peut correspondre à un tableau de
dépression mais sans l’impliquer nécessairement.

Le burn-out renvoie nécessairement à une responsabilité de l’entreprise.

  • Vrai et Faux :

Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel provient de la rencontre entre un  individu
et une situation de travail dégradée. Si l’entreprise a effectivement une responsabilité en matière de prévention des risques psychosociaux et de protection de la santé de ses salariés, la situation de travail telle qu’elle est vécue par  l’individu dépend aussi de sa personnalité, de ses capacités relationnelles affectives et sociales.
Dans la suite, l’entreprise exerce sa responsabilité à deux niveaux : par l’analyse des dysfonctionnements organisationnels et relationnels de travail (analyse qui doit être menée de manière collective, paritaire et participative) et par la prise en charge des salariés en  souffrance.

Tout le monde peut faire un burn-out un jour ou l’autre.

  • Vrai :

Bien que l’épuisement professionnel soit plus souvent repéré chez les individus dont l’identité se traduit par « un fort engagement », car ils recherchent une utilité et un accomplissement dans le cadre du travail, il n’est pas possible de définir un seuil de « sur- engagement » qui permettrait d’identifier les individus plus à risque. Le seuil de tolérance est différent pour chacun. La part d’investissement professionnelle qu’il est en capacité d’assumer dépend de ses ressources
personnelles à un moment donné.

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