Workaholisme : être accro au travail c’est possible ?

Le fait d’être dépendant au travail porte un nom : le workaholisme !

Pas encore reconnu par l’Organisme Mondial de la Santé et les grandes classifications diagnostiques (CIM-10, DSM-5) il a cependant été prouvé que le « workaholisme » était à la source de souffrances pour de nombreux salariés. Alors faisons le point !

Mais alors qu’est-ce que le « workaholisme » ?

Le terme « workaholisme » est apparu dans l’étude de Wayne Edward Oates au début des années 70.

Selon l’IRNS, il s’agit « d’un investissement excessif d’un sujet dans son travail et une négligence de sa vie extraprofessionnelle ».

En d’autres termes, le workaholisme est donc une forme de comportement addictif qui se traduit par une dépendance au travail. Nous pouvons en identifier 3 facteurs :

  • Besoin incontrôlable de travailler
  • Faible satisfaction du travail /missions réalisées
  • Peu/pas de limites posées

À terme, cela peut mettre en danger la santé des personnes, notamment à travers un impact important sur leurs relations interpersonnelles (professionnelle et/ou personnelles), leur bien-être, leur santé mentale, etc.

La difficulté avec le « workaholisme » est de faire la différence entre engagement (investissements dans et sur des tâches liées à la profession – Jean-Marie de Ketele) et surinvestissement (investissement exagéré, dépassant les besoins – Larousse) des salariés. Cette limite est d’autant plus fine et difficile à percevoir quand un individu est passionné par son travail.

Les facteurs de risques

L’addiction au travail survient chez les sujets prédisposés et les conséquences de cette conduite addictive s’aggravent en fonction du contexte de travail dans lequel évolue le salarié. Source : INRS

Un ensemble de facteurs de risque est à l’origine des conséquences délétères de cette dépendance, cependant nous pouvons en identifier 3 principaux :

  • La pression au travail exercée par la hiérarchie
  • La nécessité d’augmenter la productivité (ex : faire des heures supplémentaires)
  • La recrudescence d’utilisation des technologies de l’information et de communication (TIC) réduisant la limite entre vie personnelle et vie professionnelle.

Il est nécessaire de rester attentif à certains aux signes d’aggravation des salariés concernés, notamment :

  • Impossibilité de décrocher de son travail notamment pendant les vacances
  • Difficulté à se déconnecter
  • Sautes d’humeurs, agressivité
  • Augmentation des conflits entre les salariés

Quelles sont les différentes conséquences ?

Conséquences pour les individus

Il existe de nombreux risques pour le salarié et sa santé, notamment :

Un autre risque peut être la consommation de substances psychoactives telles que l’alcool, tabac, cannabis, ecstasy, héroïne, cocaïne, GHB, certains médicaments (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs etc.

Conséquences pour les organisations

Il existe également des risques et des conséquences pour les entreprises, notamment :

  • La dégradation de la productivité
  • Dégradation de la qualité de vie et des conditions de travail de l’ensemble des équipes
  • Arrêts maladie, absentéisme
  • Contentieux

Du point de vue professionnel, cela peu être source de conflit au sein d’une équipe, notamment, car une personne workaholique peu être perçue comme étant psychorigide et dans l’incapacité de déléguer les tâches.

Comment prévenir ? Les solutions Eléas 👀

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  • La réalisation de diagnostic-action en situation d’organisation de travail dégradée
  • Diagnostic RPS
  • Enquête QVCT
  • Formation des manageurs et des équipes
  • Soutien psychologique en entreprise